La France était présente à la 23e Foire internationale du livre de Pékin. Ce salon international a fermé ses portes dimanche 28 août. Plus de 50 éditeurs présentaient leurs ouvrages. Cela allait d’Actes Sud aux Humanoïdes Associés en passant par Flammarion jeunesse… Les livres pour enfants ont reçu un franc succès auprès du public. Les éditeurs chinois sont conscients de la demande des familles à l’éducation française des jeunes Chinois.
Tout n’est pourtant pas facile, pour pouvoir être édité en Chine les éditeurs français et étrangers doivent se soumettre à la censure du pays. Un système d’autorisation de publication est extrêmement complexe. Par exemple un livre sur les droits de l’homme n’a aucune chance d’être accepté.
Ce n’est pas le petit livre rouge de Mao mais le livre jaune de Xi Jinping, dirigeant suprême du Parti et de l’Etat, qui occupe le devant de la scène. Il explique sa gouvernance de la chine et défend le socialisme à la chinoise.
Un ouvrage de 537 pages reprenant ses réflexions et ses divers discours. A noter de long chapitre, « former et sélectionner des bons cadres dont le Parti et le peuple ont besoins. Approfondir la lutte pour l’intégrité et contre la corruption, Former et pratiquer les valeurs essentielles du socialisme depuis l’enfance… »
De quoi donner des idées à nos candidats à la présidence…
Succès assuré pour ce livre ; il est édité dans toutes les langues
Yann Perrier
Quatre ouvrages censurés à la Foire internationale du Livre de Pékin
Alors qu’aucune décision de ce type n’avait été prise depuis douze ans, les autorités chinoises ont exigé le retrait de La Chine au pied du mur d’Isabelle Attané (Fayard), et Les Fils de princes : une génération au pouvoir en Chine de Jean-Luc Domenach (Fayard). Un troisième ouvrage – Femmes de dictateur de Diane Ducret (Perrin) – a également été retiré de la vente.
Côté américain, un ouvrage autoédité – When Newark had a Chinatown, de Yoland Skeete-Laessig – a lui aussi été retiré. La raison invoquée par les autorités est que la carte de la Chine figurant sur la couverture de l’ouvrage n’inclut ni Taiwan, ni les mers du sud revendiquées par le pays.
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