Découverte de l’Astrolabe et de Polysonik, Roraïma, ce sont deux artistes orléanais : Baptiste Gonzalez et Florian Belouet. Le 3 avril 2020, ils signent la sortie officielle d’un single intitulé « B ». Ce groupe aux influences trip-hop raconte son épopée à Magcentre.
La trip-hop est en genre musical peu connu en France… Pouvez-vous nous le décrire ?
Baptiste Gonzalez : Ce n’est pas un style clairement défini. Pour moi, le trip-hop peut tendre vers l’électro, le rock, avec des pointes de hip-hop et un peu de trap. Ce qui m’attire, c’est le mélange de styles ! Ce genre musical est beaucoup plus répandu en Australie ou en Nouvelle-Zélande. D’ailleurs, à la fin de certains concerts, les gens nous disent qu’ils sont contents d’écouter un groupe français faire ce genre de musique. On est toujours surpris. Par exemple, on a fait un concert à la médiathèque de Saint Jean de Braye pour le Braye Zik’Up, en mars 2017, où une sexagénaire s’est montrée très enchantée de ce concert. On se réjouit de toucher tous les publics, sans limite d’âge.
Votre single « B » est sorti le 3 avril avec un clip. Vous vous êtes toujours chargés de monter vos clips, pourquoi avoir fait appel à un réalisateur ?
B.G. : C’est vrai, c’est la première fois depuis qu’on a créé le groupe qu’on laisse les manettes à un réalisateur scénariste, Aaron Benjamin. On lui a dit qu’on faisait tout nous-même depuis cinq ans qu’on n’avait pas de point de vue extérieur, on lui a donc laissé carte blanche. Je trouve qu’il a sublimé notre musique avec un très beau montage, des effets spéciaux qui auraient été compliqués pour nous à réaliser. Si on n’avait pas fait appel à lui, nous ne serions pas allés jusque là. Il a vraiment réussi à s’imprégner de nos univers tout en respectant nos choix. Surtout, il est resté dans la même veine que nos clips précédents.
Que signifie cette lettre « B » ?
B.G. : Joker ! (rire)
Comment faites-vous évoluer votre musique ?
B.G. : « B » est à mi-chemin entre notre premier EP (Extented Play) [format musical plus long que celui d’un single mais plus court qu’un album, NDLR] et celui qui sortira cet automne. Le projet évolue. Il y a de la maturité qui s’installe avec une nouvelle vague car Florian et moi nous connaissons mieux aujourd’hui. Nous travaillons différemment et nos influences personnelles ont changé. Avant j’écoutais beaucoup de rock et maintenant j’écoute des artistes électro comme French 79 qui ne sont pas de grandes stars mais qui font des titres ambiances sans parole. Cela donne de nouvelles inspirations. Mais on est toujours dans la même lignée.
Êtes-vous actifs sur les réseaux sociaux et est-ce un moyen de communiquer avec votre public ?
B.G. : Comme on n’est pas très actif sur les réseaux sociaux, on ne sait pas trop. Mais on a signé un contrat en septembre 2019 avec une structure de développement d’artiste : Hélium 4, qui s’occupe des réseaux sociaux, relations presses, bookings… On attend impatiemment de sortir notre clip pour voir combien de personnes on peut toucher avec notre musique.
Des dates de concerts sont-elles de nouveau prévues avec l’Astrolabe ?
B.G. : Nos dates sont prévues début juin. Toutefois, elles sont en sursis avec le COVID-19. On fait notamment partie du programme du Grand Unisson. Pour le moment on n’a pas trop de visibilité. La seule date presque certaine est à La Sardine au mois de septembre, guinguette du bord de Loire à Orléans. On espère qu’il y n’y aura pas de problème d’ici-là. Nous sommes un peu déçus car on n’avait pas mal de beaux concerts en préparation !
Propos recueillis par Melissa Chenda ANG
Originally posted 2020-04-02 23:55:14. Republished by Blog Post Promoter