Conférence sur rien, c’est beaucoup !

Première conférence de la seconde partie des Soli du CDNO, hors les murs pour une fois. Le théatre de la Tête Noire à Saran a accueilli mardi soir cette lecture du texte que John Cage a écrit en 1949. Jérôme Bel traduit la mise en page très spéciale de l’auteur en laissant des blancs entre certains mots. L’auditeur n’est pas pris par surprise. La Conférence sur rien est un peu monotone et un peu vide, comme annoncé !

Première page du manuscrit de Cage

John Cage a beaucoup réfléchi à la musique, et a acquis une aura importante dans le milieu avant-gardiste. Sa conférence est osée et paradoxale. Cage flane dans une méditation au sens oriental, cette recherche du vide, du rien, cet état où les pensées éventuelles passent sans être retenues puisque l’important est la vacance spirituelle. L’ici et le maintenant, sans histoire, sans futur, sans possession, sans contrôle, sans importance hiérarchisée.

L’obsession du découpage en parties, de la structure

Qu’il nous entraîne au Kansas et en Oklahoma n’est pas le premier paradoxe. C’est surtout son obsession de la structure qui le submerge, qui l’emmène aux antipodes de la méditation. Il ne peut s’empécher de situer son discours souvent répétitif dans des parties d’un ensemble que personne ne saisit, de nommer des chapitres, des durées. Pour n’aller nulle part, comme il le répète, et ça devient irritant, donc assez peu plaisant. Provocation peut-être, sans qu’on comprenne vraiment ce qu’il cherche à provoquer chez son auditeur.

Quelques rares passages sur la musique, les musiciens, les quintes, Bach et sa découverte de la musique quand il était enfant amènent un concret auquel se rattacher qui fait du bien. Pour le reste, l’attention est très flottante et l’intérêt réduit. Puisqu’on est autorisé à dormir, pourquoi s’en priver ?

BC

Soli, deuxième parcours autour de la conférence

Le pas grand chose

Jeudi 30 janvier

19h Atelier du CDNO

Conférence de choses #1

François Gremaud/Pierre Mifsud

19h Salle Barrault

Perspective de fuite

Laurent Papot

20h30 Salle Vitez

Le pas grand chose

Johann Le Guillerm

Vendredi 31 janvier

18h Musée des Beaux Arts

Conférence de choses #2

François Gremaud/Pierre Mifsud

19h30 Salle Barrault

Les Sentinelles

Bénédicte Cerruti

21h Salle Vitez

Le pas grand chose

Johann Le Guillerm

Samedi 1er février

18h Salon d’honneur Hotel Groslot

Conférence de choses #3

François Gremaud/Pierre Mifsud

18h Salle Barrault

Les Sentinelles

Bénédicte Cerruti

19h30 Atelier du CDNO

Pickle Tickling

Marlène Saldana

21h Salle Barrault

Perspectives de fuite

Laurent Papot

23h Hall du théatre

Boum menée par DJ NEED et Hervé Teckel

 

Commentaires

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  1. Que John Cage ait écrit et lu ce texte il y a 70 ans, je veux bien.
    Qu’on nous le ressorte aujourd’hui n’a aucun sens. J’ai fait la sieste.
    J’ai difficilement compris les applaudissements nourris.

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