La première pierre de cet équipement « trois en un » (salle de sports, centre de congrès, parc des expositions) a été scellée hier. Rendez-vous fin 2021 ou début 2022.
Olivier Carré manie la truelle de la première pierre
Depuis leur élection Serge Grouard puis Olivier Carré se sont « battus comme des chiens » pour l’érection d’un grand équipement sportif et culturel. Après l’épisode de l’Arena en bord de Loire qui a finalement sombré corps et biens la Métropole s’est donc rassemblée autour de Co’Met, ce grand équipement qui va voir le jour au sud de la ville près du Zénith et à la place du Parc des Expositions qui vient d’être rasé. Il aura donc fallu plus de 10 ans pour que ce projet émerge. C’est dire si Olivier s’est déclaré hier lors de la pose de la première pierre « un président de Métropole heureux, un maire heureux, un Orléanais heureux ». Une réjouissance unanimement partagée par Marc Gaudet, président du conseil départemental, François Bonneau, président du conseil régional et par Pierre Pouëssel, nouveau préfet de la région. Il est vrai que sur une ardoise finale prévue de 110 millions d’euros chacun a apporté sa pierre : 26 millions par le Département, 9,5 par la Région et 7 par l’État réduisant ainsi la facture de la ville et de la Métropole à moins de 70 millions d’euros.
Au service de l’attractivité
Une vitrine majestueuse et esthétique pour l’entrée de l’agglomération
Cet équipement considéré comme « unique en France » par sa conception « trois en un » regroupera une salle de sports ou d’évènements culturels de 10 000 places, un centre de congrès avec une salle de 1 000 fauteuils et un parc des expositions de 33 000 m2. Un véritable mastodonte qui ne fait d’ailleurs pas l’unanimité : une partie de la gauche et des écologistes dénonçant son caractère gigantesque. Le chantier est désormais bien lancé et rien ne pourra l’arrêter, pas même un nouveau maire ou président de Métropole si le vent des urnes tournait radicalement en mars ! Mais le doute va peut-être au-delà : alors que toute la grande famille politique du département était présente hier pour cette première pierres, seuls manquaient à l’appel les trois députés de la majorité, Stéphanie Rist, Caroline Janvier et Richard Ramos. Une absence peut être révélatrice ?
Pour tous les élus cet équipement doit d’abord être « un outil d’attractivité du territoire » pour attirer de grands évènements sportifs, culturels ou d’affaires qui évitaient jusqu’à présent Orléans pour choisir Tours ou au-delà. Le maire a d’ailleurs rappelé que le projet était aussi unanimement soutenu par le monde sportif, associatif et des affaires tandis que François Bonneau y voit un « projet qui va mettre en lumière Orléans au niveau national et international ».
Olivier Carré comme Danton ?
Front uni politique pour Co’Met
Mais devançant les critiques d’une partie de son opposition Olivier Carré a tenu à contextualiser le projet « Co ’Met n’est pas un projet pour Orléans, ni même pour la Métropole mais pour tout le territoire avec la capacité d’accueillir des évènements internationaux ». Avec ce projet Pierre Pouëssel a d’ailleurs loué « l’audace » d’Olivier Carré en le comparant à Danton : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la France est sauvée ». Par-delà son volume et ses capacités d’accueil Co’Met sera un « bâtiment unique qui vise l’élégance, la simplicité et l’innovation technique » selon son concepteur l’architecte Jacques Ferrier. Sa construction sera également pilote au plan environnemental, numérique ou social. Co’Met intégrera ainsi des panneaux photovoltaïques et de la géothermie et sera peu énergétivore, inférieure de 50% à la réglementation thermique (RT 2012).
Aucun travailleur détaché
Le chantier a été confié à Bouygues Bâtiment Centre-sud-ouest qui ambitionne d’en faire un « chantier exemplaire » tant du point de vue de la technique constructive que de la gestion sociale. Philippe Bonnave PDG de Bouygues construction s’est d’ailleurs engagé à faire travailler le tissu local. « Il n’y aura aucun travailleur détaché sur le chantier « a-t-il insisté. La moitié de l’ingénierie a été confiée à des entreprises locales, des sous-traitants locaux comme Croixmarie, Metz ou Molière oint été associés tandis que 50 000 heures seront réservées à l’apprentissage. Bref de quoi rassurer tous les sceptiques ! Rendez-vous fin 2021 (plus vraisemblablement début 2022), après les municipales donc pour vérifier tous ces engagements !
J.-J.T