
Durant tout l’été, Magcentre vous propose de lire ou relire les articles qui ont marqué l’année, ceux que vous avez préférés, que vous avez le plus commentés ou partagés.
——————————————————————————————-
Outre le classique dépaysement, le palais de Buckingham, la relève de la garde, la Tour de Londres, le pont qui va avec, des places et des gares au nom de défaites napoléoniennes, et toutes ces sortes de choses, un voyage en Grande-Bretagne est synonyme d’emplettes, de fringues à pas cher et de nouveautés vestimentaires. A faire avant le Brexit …

Il ne reste plus que quelques jours avant l’enterrement de 1ere classe du marché unique avec la Grande-Bretagne. C’est la faute à Theresa plutôt qu’à Voltaire. C’est la faute à Faradge plutôt qu’à Rousseau. Bientôt, pour traverser le Channel, il faudra passer un peu plus de temps pour franchir les postes frontières. En France, les parkings sont prêts. En Grande-Bretagne que nenni. Bientôt, prendre le Shuttle sera plus compliqué. Terminées les soldes faciles en Décembre et Janvier, les deux mois bénis de Regent Street et Oxford Street. La période, véritable initiation pour l’utilisateur néophyte de la carte bancaire, sera bientôt réservée aux seuls privilégiés sujets de sa Gracieuse Majesté. Une ballade à Londres en fin d’année ou au début de l’autre était souvent source de bonnes affaires. Il faut certes tomber sur le bon plan mais aussi sur la bonne remise. En décembre prochain, l’approche et le voyage risquent d’être bien différents. Dans une grosse semaine, le risque est grand de devoir fourbir passeports, visas et laissez-passer pour rejoindre la gare de Saint-Pancras, gare-terminal britannique de l’Eurostar. Dès lors, si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas, un dernier séjour sans trop d’entrave vers Londres est encore possible.
De Victoria Secret à Primark
Hors circuits touristiques classiques, un petit parcours shopping peut constituer votre dernier, ou premier, contact avec la capitale des Grand-Bretons. A la fin des années 60, durant le Flower Power un peu plus tard aussi, Carnaby Street et ses boutiques constituaient le rendez-vous incontournable d’une jeunesse en mal de consommation, de libertés vestimentaires, de look et de dégaines iconoclastes. Désormais l’artère londonienne est devenue une rue commerçantes comme les autres.
Si New Bond Street, et sa file de voitures avec chauffeur, de taxis, de longues et grosses caisses rutilantes qui déposent son lot de princesses Emiraties devant le magasin « Victoria Secret », est devenue le must du merchandising des Anglais huppés, Oxford Street, King Street, Brompton Road restent les hauts lieux des soldes. Articles de luxe et vêtements bon marché, bibelots et autres objets de décoration, on trouve tout et même plus chez Harvey Nichols, Harrods, Primark et Selfridges. Un passage par Coven Garden pour l’architecture et les magasins de thé et allez vite vers les banlieues de Londres
Camden pour les touristes, Brick Lane pour le fun

Amy Whinehouse, l’égérie de Camden Dock
Pour les bonnes affaires, en, dehors des périodes de soldes, il vaut mieux en effet se rendre dans des lieux où foisonnent les idées, les mélanges des genres, le mélange des gens. Pour les pièces rares, le vintage, direction les Brick Lane, Brixton, et Columbia Road Flower Market, Camden . Pour le touriste lambda Camden Dock est toujours un temple. Dans d’anciennes écuries, dans d’anciens entrepôts au bord d’un canal, on trouve de tout. De rien aussi. Victime de son succès, les marchés sont désormais dans une forme de facilité culturelle. Dans beaucoup de boutiques, on retrouve les mêmes babioles, les mêmes bus à impériale-tirelire, les même mugs, qu’ailleurs … Seuls, parfois, les prix changent !

Les cabanes ont bien changé
Sur site, voilà quelques années encore, il était possible de manger la cuisine du monde la moins chère et la plus variée du pays. L’incendie qui a ravagé les cabanes, voilà deux ans, a laissé la place à des stands calibrés et beaucoup moins folkloriques. On mange encore pas trop mal mais comme ailleurs ou presque ! Une fois la photo prise avec la statue d’Amy Whinehouse, elle résidait pas très loin du marché, il vaut mieux lâcher les docks pour se diriger vers un exotisme londonien pas encore trop pollué : Brick Lane.
Avant toute chose pour appréhender le site, il faut connaître quelques codes. Rien d’écrit mais il faut savoir tout de même. Ne pas prendre de photos au flash, comme dans les salles de concerts.

On fait la queue à Brick Lane pour un bagel
Ne pas photographier les vendeurs, surtout si le stand est composé d’éléments de bric et de broc pouvant être « trouvé » sur un banc comme téléphone, câble d’alimentation. Si on vous parle mal, répondre en Français, avec un large sourire, peut éviter bien des ennuis. On vous assénera quelques insanités mais comme c’est en Anglais et que vous ne comprenez pas, cela ne devrait pas toucher votre ego. Une fois que vous avez assimilé tout cela, tout est permis …
Brick Lane est généraliste. C’est une rue, pas grand-chose d’autre. Pourtant on trouve de tout. On trouve tout en pas neuf et parfois même usagé. Cela va de la nourriture, des meubles, de électroménager, aux fringues. C’est gris en hiver. C’est coloré sous les rayons du soleil londonien… même si vous n’achetez rien, faire ce petit écart des circuits classiques vaut le détour. Pour le fun … Simplement pour le fun.
Fabrice Simoes