Qui sera sur la ligne de départ ? À un an des prochaines élections municipales, les ambitions s’aiguisent déjà à Orléans. À cette occasion, MagCentre propose un tour d’horizon des candidats au scrutin. La France Insoumise figure sur la liste des prétendants. Les porte-paroles du parti se livrent sur leurs aspirations.
De gauche à droite : Thierry Jay, Olivier Hicter et Jean-Marie Boutiflat.
Quel regard portez-vous sur la municipalité actuelle ?
Olivier Hicter : C’est une municipalité un peu plan-plan, très à droite, avec une gestion conservatrice, libérale et traditionnelle de la municipalité et de la métropole. Elle n’a pas d’envergure sociale.
Thierry Jay : Il y a une mobilisation acharnée de l’équipe municipale actuelle pour avoir une emprise sur les 22 communes de la métropole, au profit de projets plus ou moins mégalomaniaques. On assiste à une alliance objective entre la gauche traditionnelle et la droite, avec cette métropole à tendance technocratique qui s’éloigne des citoyens.
Jean-Marie Boutiflat : On peut reconnaître que de bonnes choses ont été faites pour améliorer le centre-ville. Mais c’est toujours au détriment des quartiers populaires et de la périphérie. Quand bien même Olivier Carré tente de consulter les habitants, ça reste de la pseudo concertation.
Y aura-t-il bien une liste de la France Insoumise en 2020 ?
Jean-Marie Boutiflat : On y travaille, mais on privilégie le contenu du programme. Nous ne sommes pas aux pièces.
Thierry Jay : Nous nous concentrons en priorité sur les élections européennes, donc ce n’est pas le moment. On commence cependant à y réfléchir. Notre liste devrait être prête vers la rentrée de septembre. Nous ferons tout pour être présents sur un maximum de communes de la métropole.
Quelles seront vos propositions phares ?
Thierry Jay : Les contrats de gestion de l’eau concernant les 22 communes de la métropole d’Orléans arrivent à échéance le 31 décembre 2023. Nous envisageons dès l’année suivante d’opter pour un mode de gestion publique, sous la forme d’une régie publique à 100 %. Dès le début de la mandature, nous voulons revenir sur le processus du Plan local d’urbanisme métropolitain. Il faut redonner aux citoyens toute la maîtrise des projets de quartiers, de commune. Il s’agit également de prendre en compte la dimension écologique.
Olivier Hicter : Je peux ajouter que nous mettrons en place la gratuité des transports en commun. Il faut le faire pour favoriser le pouvoir d’achat. Et puis cela permettrait d’améliorer la qualité de vie.
Jean-Marie Boutiflat : Il faut également revoir le fonctionnement démocratique de la commune et de la Métropole. Notamment la mise en place des conseils de quartier.
Des alliances sont-elles possibles à gauche ?
Jean-Marie Boutiflat : Nos idées principales, que nous avons énoncées, rejoignent certaines propositions de la gauche classique, le parti communiste notamment. Peut-être qu’un rassemblement se fera, mais il faut que cela se fasse autour d’un projet et de valeurs communes. En tout cas, ce n’est pas du tout impossible.
Le scrutin européen sera un test pour votre parti ?
Olivier Hicter : Il y aura sans doute des enseignements à tirer. Cette élection est marquée par un fort taux d’absentéisme, donc ce n’est pas simple de mobiliser. Mais c’est une échéance essentielle.
Propos recueillis par Yohann Desplat