Municipales 2020 (5) : à Orléans, où en est la France Insoumise ?

Qui sera sur la ligne de départ ? À un an des prochaines élections municipales, les ambitions s’aiguisent déjà à Orléans. À cette occasion, MagCentre propose un tour d’horizon des candidats au scrutin. La France Insoumise figure sur la liste des prétendants. Les porte-paroles du parti se livrent sur leurs aspirations.

De gauche à droite : Thierry Jay, Olivier Hicter et Jean-Marie Boutiflat.

Quel regard portez-vous sur la municipalité actuelle ?

Olivier Hicter : C’est une municipalité un peu plan-plan, très à droite, avec une gestion conservatrice, libérale et traditionnelle de la municipalité et de la métropole. Elle n’a pas d’envergure sociale.

Thierry Jay : Il y a une mobilisation acharnée de l’équipe municipale actuelle pour avoir une emprise sur les 22 communes de la métropole, au profit de projets plus ou moins mégalomaniaques. On assiste à une alliance objective entre la gauche traditionnelle et la droite, avec cette métropole à tendance technocratique qui s’éloigne des citoyens.

Jean-Marie Boutiflat : On peut reconnaître que de bonnes choses ont été faites pour améliorer le centre-ville. Mais c’est toujours au détriment des quartiers populaires et de la périphérie. Quand bien même Olivier Carré tente de consulter les habitants, ça reste de la pseudo concertation.

Y aura-t-il bien une liste de la France Insoumise en 2020 ?

Jean-Marie Boutiflat : On y travaille, mais on privilégie le contenu du programme. Nous ne sommes pas aux pièces.

Thierry Jay : Nous nous concentrons en priorité sur les élections européennes, donc ce n’est pas le moment. On commence cependant à y réfléchir. Notre liste devrait être prête vers la rentrée de septembre. Nous ferons tout pour être présents sur un maximum de communes de la métropole.

Quelles seront vos propositions phares ?

Thierry Jay : Les contrats de gestion de l’eau concernant les 22 communes de la métropole d’Orléans arrivent à échéance le 31 décembre 2023. Nous envisageons dès l’année suivante d’opter pour un mode de gestion publique, sous la forme d’une régie publique à 100 %. Dès le début de la mandature, nous voulons revenir sur le processus du Plan local d’urbanisme métropolitain. Il faut redonner aux citoyens toute la maîtrise des projets de quartiers, de commune. Il s’agit également de prendre en compte la dimension écologique.

Olivier Hicter : Je peux ajouter que nous mettrons en place la gratuité des transports en commun. Il faut le faire pour favoriser le pouvoir d’achat. Et puis cela permettrait d’améliorer la qualité de vie.

Jean-Marie Boutiflat : Il faut également revoir le fonctionnement démocratique de la commune et de la Métropole. Notamment la mise en place des conseils de quartier.

Des alliances sont-elles possibles à gauche ?

Jean-Marie Boutiflat : Nos idées principales, que nous avons énoncées, rejoignent certaines propositions de la gauche classique, le parti communiste notamment. Peut-être qu’un rassemblement se fera, mais il faut que cela se fasse autour d’un projet et de valeurs communes. En tout cas, ce n’est pas du tout impossible.

Le scrutin européen sera un test pour votre parti ?

Olivier Hicter : Il y aura sans doute des enseignements à tirer. Cette élection est marquée par un fort taux d’absentéisme, donc ce n’est pas simple de mobiliser. Mais c’est une échéance essentielle.

Le site de la section orléanaise de LFI : www.franceinsoumiseorleanais.fr

Propos recueillis par Yohann Desplat

Commentaires

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  1. Je ne sais pas si les élus PCF Front de Gauche font partie “de la gauche traditionnelle qui serait dans une position d’alliance objective avec la droite”. Quand on regarde avec objectivité les débats à la Métropole; on peut constater que 4 élus ( 3 de Saran et 1 d’Orléans) sont souvent en opposition avec la majorité. Transports gratuit sur toute la Métropole et pas que sur Orléans comme le dit injustement un responsable de la FI dans un récent article de la “République du Centre”, contre la métropolisation à marche forcée, pour un véritable service public de l’eau..etc.
    .Michel RICOUD

  2. Quand on est d’accord sur rien, on ne peut bien sur pas être d’accord sur tout. Il n’y aura que très peu d’accords aux élections municipales entre les partis de gauche et d’extrême gauche, éparpillés façon puzzle. On ne fait pas un projet crédible uniquement avec la gratuité des transports et la gestion publique du service de l’eau. La métropolisation et la fusion la plus rapide possible des communes sont l’avenir d’Orléans-Métropole, ainsi probablement que son extension vers l’Ouest.
    Une vraie métropole peut répartir les efforts pour l’habitat social, mieux gérer les zones d’activités du bassin d’emploi, répartir également les équipements collectifs et leurs charges, contenir la pression fiscale et les dépenses de fonctionnement, etc. Tous ces partis politiques d’opposition ne proposent rien en ce qui concerne une police métropolitaine, un prolongement de la ligne A du tram vers Saran, les plans de déplacement urbain, les grands équipements, l’aide pour les formations post-bac, une politique sociale et culturelle, l’accueil des nouveaux habitants, etc.

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