Souriant enthousiasme et instants de grâce ce mardi soir en la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier d’Orléans . A l’occasion de sa soirée Partenaires du 111e Salon des Artistes Orléanais où étaient conviés ces derniers ainsi que les exposants, Benoit Gayet, président de l’association avait, avec bonheur, invité Orléans Concours International pour illuminer musicalement cette cordiale et chaleureuse soirée de retrouvailles.
Quatre mains avec Maroussia Gentet et Takuya Otaki
Un récital au cœur des œuvres
C’est ainsi qu’Isabella Vasilotta , directrice artistique du Concours de piano d’Orléans avait requis la participation de deux grands lauréats de la manifestation, rien de moins que les virtuoses Takuya Otaki , Grand Prix 2016 et Maroussia Gentet , Grand Prix 2018 qui ont offert un récital au cœur des œuvres parant le magnifique écrin de pierre de la collégiale. A l’écoute et ne ménageant pas ses applaudissements, le public honora chacun des deux intermèdes offerts par les musiciens au plus beau de leur art et faisant montre d’une simplicité charmante.
Takuya Otaki
Présenté par Isabella Vasilotta, ce concert permit d’entendre Maroussia Gentet dans Liszt (La leggierezza) et Schumann (Davidsbünderstänze du deuxième cahier) et Takuya Otaki Chopin (émouvante Ballade n°1) et Bach (extraits de la Suite Française). Par ailleurs c’est un très beau cadeau que ces interprètes, tout en intensité et en délicatesse, ont offert au public, à savoir un joli quatre mains sur le second mouvement de la Sonate KV521, de Mozart.
Maroussia Gentet interprète Liszt et Schumann
Peu avant le concert, Maroussia Gentet, brillante lauréate 2018 a bien voulu revenir sur son parcours depuis son Grand Prix Blanche Selva: “Ce concours m’a apporté plein de choses, m’a permis de beaucoup jouer, d’approfondir des projets. Tout est hyper enthousiasmant et c’est bien mieux que ce que j’avais pu imaginer. Avec Isabella, nous nous attachons à la cohérence des programmes où le classique côtoie le contemporain. Au fil des concerts je ressens que le public à qui je tiens à présenter ces pièces est sensible au sens de cette harmonie. En ce qui concerne le disque que j’enregistrerai grâce au concours, rien n’est encore fixé si ce n’est qu’il s’agira d’un disque de musique française où figureront classique et contemporain.
Réaliser ce disque représente pour moi un long chemin. Si je suis impatiente de le voir naître, je sais aussi qu’il vaut mieux qu’il n’arrive pas trop vite car il me faut encore roder les programmes et avoir les idées très claires pour enregistrer. En vérité, je continue d’apprendre, j’adore accompagner les chanteurs, suis en master d’accompagnement vocal au Conservatoire national de musique de Paris. Quant à mon doctorat sur la recherche et la pratique, j’ai du le mettre entre parenthèse pour quelque temps compte tenu des concerts qui s’offrent à moi. Comme celui de ce mardi où j’aime interpréter ce Liszt qui nous absorbe, et ce Schumann à l’univers si littéraire et fantasque qui m’attire”.
Isabella Vasilotta et le souffle d’ouverture
Quant à Isabella Vasilotta et à cette participation du Concours International de piano d’Orléans au salon des Artistes Orléanais: “Lorsque je parcours ce salon, je trouve que notre travail est vraiment similaire avec des matières, des techniques et des pratiques différentes. Il y a là, la présence de l’art contemporain international avec des regards différents porté sur le monde d’aujourd’hui. Ce que nous montre ce rendez-vous c’est la liberté et l’invitation à partager l’exigence et la conjugaison des mondes artistiques qui doivent se parler.”
Maroussia Gentet, Isabella Vasilotta, Takuya Otaki
Ce mardi de respiration et d’inspiration, lors de cette soirée où tous les artistes étaient à l’écoute, les œuvres musicales, picturales et sculpturales se paraient à merveille, les unes les autres, de leur beauté respective.
Jean-Dominique Burtin.
111e Salon des Artistes Orléans, collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, Orléans.
Jusqu’au 4 novembre. Ouvert du mardi au dimanche de 14 heures à 18 heures. Fermé le lundi. Ouverture exceptionnelle le jeudi 1er novembre, de 14 heures à 18 heures.
Entrée libre.