L’opération gratuité pour les Loir-et-Chériens dans des lieux patrimoniaux du département est reconduite cette année. Après le succès de Chambord l’année dernière, ce sont le jardin du Plessis-Sasnières et le Domaine de Chaumont-sur-Loire qui ouvriront leurs grilles aux habitants de Loir-et-Cher, les premiers ambassadeurs des trésors patrimoniaux à portée de main. Nicolas Perruchot, président du Département et initiateur de l’opération, en a profité pour égrener quelques sujets d’actualité.
Du 22 septembre au 21 octobre, tout Loir-et-Chérien qui se sera au préalable inscrit sur le site Internet du Département et se présentera avec un justificatif de domicile entrera gratuitement au Domaine de Chaumont-sur-Loire, et au jardin du Plessis-Sasnières. C’est dans ce dernier lieu que Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental à l’initiative de la démarche, a expliqué le sens de cette invitation jeudi 20 septembre. « Après le succès de Chambord l’année dernières (41.000 entrées en 4 semaines, Ndlr) nous voulons redonner un peu aux Loir-et-Chériens du patrimoine qui leur appartient. Ils sont les premiers ambassadeurs de leur département, et grâce à cette opération, ils peuvent être accompagnés de familles, d’amis, pour leur faire découvrir les richesses de ce département. On vit avec et grâce à ce patrimoine », explique-t-il dans le cadre so british du jardin de Plessis-Sasnières, non loin de la vallée du Loir et de Montoire. « C’est un site en dehors du temps, à l’anglaise » ajoute-t-il, visiblement sous le charme de ce jardin classé “jardin remarquable”. « Je veux que ce département soit fier d’être rural, chic et connecté » glisse-t-il avec une formule de communication qui semble rodée, la presse locale s’en est récemment déjà fait l’écho. Chambord avait connu 7 % de fréquentation en plus grâce à l’opération gratuité l’automne dernier, et au 20 septembre, déjà 2.500 personnes ont réservé pour Chaumont et environ 500 pour le Plessis-Sasnières dès le premier week-end. « On peut les visiter autant de fois qu’on veut », insiste Nicolas Perruchot, « et même si on se présente sur place sans avoir au préalable réservé les gens ne seront pas refoulés ».
Côté financement de l’opération, l’année dernière un système de « forfait » avait été très avantageux pour le Département, beaucoup moins pour le Domaine national de Chambord… Cette année, la gratuité de Chaumont-sur-Loire entre dans le cadre de la convention signée avec le Département : 500.000 € sur 5 ans (100.000/an), libre à Chantal Colleu-Dumont de les répartir comme elle l’entend. Pour le Plessis-Sasnières, le billet a été calculé sur un billet de groupe, et « on a regardé quels seraient les petits travaux à réaliser à Sasnières dont la commune pourrait bénéficier d’un soutien du Département ». Nul doute que l’opération gratuité devrait doper un peu la fréquentation de ce lieu qui reçoit habituellement environ 10.000 visiteurs par an.
Une tournée dans les cantons du département, et des élections dans la ligne de mire…
Dans le reste de l’actualité départementale, le président du Loir-et-Cher indique qu’il va partir en « tournée » des cantons, dès la semaine prochaine, avec une réunion en journée avec les conseillers départementaux du cru plus des acteurs du territoire, et le soir une réunion publique « pour expliquer le rôle du Département », précise encore N. Perruchot, « nous avons ce devoir d’explication, surtout après les transferts de compétences vers la Région et les conséquences de la loi NOTRe ». La première sera à Bracieux le 27 septembre.
Mais il n’aura échappé à personne qu’à partir de 2019, la France va de nouveau entrer dans un cycle de préparation aux élections : européennes en mai 2019, municipales et départementales en 2020-2021. Le président du Département souhaite rencontrer les principaux responsables politiques du département, UDI, L.R, Modem, LREM… mais pas R.N (Rassemblement national). « Des alliances seraient mortifères, même si au sein de ma famille certains le souhaiteraient, pas moi », insiste celui qui, s’il sera bien à la fête de la violette de Guillaume Peltier samedi 22 septembre, ne cache pas ses distances avec la politique souhaitée par le président des Républicains Laurent Wauquiez.
“À Blois, il y a un vrai problème de développement économique”
Sur la politique actuelle menée par le Gouvernement, Nicolas Perruchot interroge : « quelle serait la politique que l’on mènerait, nous, si on y était ? Si nous sommes seulement à pleurnicher sur ce qu’on n’a pas, ça ne sert à rien », dit encore celui qui a regardé de près le plan pauvreté dévoilé la semaine dernière, en s’interrogeant que « l’agence publique de l’insertion : j’attends des précisions sur le sujet ».
Enfin, concernant les élections municipales de 2020, le président de Loir-et-Cher remarque qu’il y a déjà « du mouvement, c’est normal lors des rentrées scolaires, mais on sent bien que des choses se mettent en place ». L’ancien maire de Blois a la dent dure à l’encontre de son ancienne ville : « il y a un vrai problème de développement économique, il n’y a pas eu d’annonces ni de grosses implantations depuis 10 ans ». Pour autant et pour le moment, aucune personnalité ni projet ne semble émerger de la droite pour tenter de rafler la mise à Marc Gricourt, qui va tenter la passe de trois…
F.Sabourin
Le parrainage du sous-marin le Terrible c’est pour le 11 novembre
C’était une annonce de mars dernier, lors d’une session du Conseil départemental : le Loir-et-Cher va parrainer l’un des 4 SNLE (Sous-marin nucléaire lanceur d’engins), le Terrible. La signature officielle aura lieu le 10 novembre prochain, en présence des deux pachas du sous-marin (il y a deux équipages, donc deux commandants) et de 80 sous-mariniers. Le lendemain ils participeront aux cérémonies du 11 novembre place de la République à Blois. Deux classes de collèges (une publique, une privée) se rendront à l’Ile-Longue, la base des SNLE au large de la rade de Brest dans les mois qui suivront, pour découvrir les métiers de la marine nationale et particulièrement ceux que l’on peut exercer dans la sous-marinade.