Région: les deux partis radicaux remariés donnent naissance au Mouvement radical-social-libéral

Les deux partis Radicaux sont morts vive le Mouvement radical-social-libéral. Pour ceux qui n’auraient pas trop suivi les circonvolution du centre de l’échiquier politique français, cet “événement” considérable qui a eu lieu le 9  décembre à Paris, va (enfin!) clarifier les choses!

Pour faire simple: créé en 1901, le Parti Radical s’était scindé en deux en 1972. D’un côté, à gauche ceux qui approuvaient et appuyaient François Mitterrand, son programme commun son alliance avec le PC et sa candidature à la Présidentielle de 1974. C’était le MRG (Mouvement des radicaux de gauche) devenu PRG par la suite (Parti radical de gauche). De l’autre les radicaux valoisiens qui penchaient plutôt à droite, à l’époque vers l’UDF puis vers l’UDI ces dernières années. Donc le 9 décembre embrassons-nous Folleville, Macron ayant fait exploser le paysage politique, les radicaux ont décidé de se remarier. Sylvia Pinel (PRG) et Laurent Hénard (PRV) ont ainsi convolé en justes noces devant un congrès refondateur.  Sous le haut parrainage des deux crocodiles et anciens présidents, jean-Michel Baylet (PRG) et André Rossinot (PRV).

Certains éclatent, d’autres se réunifient

Ne reste plus maintenant et ce n’est pas forcément le plus simple, qu’à faire redescendre cette union dans les régions. C’est la tache qui a été assignée à Yannick Blanc, le maire ancien radical valoisien de Bourges., devenu patron du MRSL, non seulement de la région Centre-Val de Loire mais aussi d’Auvergne-Rhône-Alpes. “Avec cette explosion du monde politique, les autres partis ont tendance à se scinder, nous les radicaux sommes à contre-courant nous nous réunifions”. L’autre co-présidente de ce nouveau “mouvement”, on ne dit plus parti c’était dans l’ancien monde!, issue elle du PRG, est la Tourangelle Mélanie Fortier, vice-présidente du conseil régional.

D’ailleurs lorsque Yannick Blanc cite volontiers les valeurs communes aux radicaux, on se demande bien pourquoi ils ne se sont pas réunis plus tôt: Pro-européen, humaniste, libéral et surtout laïc. “Tout le monde  parle beaucoup de laïcité, peu la pratique vraiment”. Reste les questions cruciales qui brûlent les lèvres: ces radicaux du MRSL,  sont-ils derrière Macron ou pas? “Dans l’ensemble ce que fait Macron et plutôt positif” ,lance Pascal Blanc, mais ce n’est pas un blanc-seing au pouvoir jupitérien. Par exemple, la réforme de la formation et de l’apprentissage, ils sont d’accord en revanche la baisse des APL, c’est non. Pour un “mouvement” comme le MRSL qui veut faire du neuf avec un peu de vieux quand même, “Macron a tort de vouloir recentraliser“. Pour ses dirigeant le MRSL veut “redonner du pouvoir localement”. Alors il lui faut créer un maillage à travers les fédérations.

Deux grand maires dans la région: Christophe Bouchet (Tours) et Pascal Blanc (Bourges)

Là où les choses vont se corser sérieux, au plan local, ce sont d’une part les rapports avec l’UDI. Dont les radicaux valoisiens faisaient partie mais qu’ils ont quitté lorsque Jean-Christophe Lagarde en a modifié les statuts il y a quelques jours, plus de double casquette. En Loiret, le président du Parti radical valoisien, Pascal Vilain, auteur de joutes mémorables contre Florent Montillot, président de l’UDI du Loiret, en est donc sorti, ce qui va le soulager d’un grand poids. Et au Conseil régional, Mme Fortier, où le PRG fait partie de l’exécutif avec le PS et les Verts? “Notre majorité et déjà composite” , dit la vice-présidente qui ne cache pas qu’avec François Bonneau tout ne peut que bien se passer…Jusqu’aux élections où là chacun présentera son projet. “Il faut sortir des clivages gauche-droite” ,dit on au MRSL.

L'”enmêmetempisme” a donc gagné le radicalisme. L’autre figure du “radicalisme” au conseil régional, un autre vice-président, c’est François Huwart le Nogentais, dont la famille appartient depuis des lustres à cette tradition du radicalisme. Les autres dirigeants régionaux qui se sont réunis vendredi à Orléans pour accorder leur violon radicaux, sont Hervé Mesnager pour le Loir-et-Cher, Vincent Cotier pour l’Indre, Laurent Haon pour le Loiret avec Pascal Vilain Yves Martinez et l’Orléanais Grégoire Mallein qui semble ressortir de sa coquille. Enfin les nouveaux radicaux du MRSL affichent fièrement le maire d’une autre grande ville: Christophe Bouchet qui préside aux destinées de la ville de Tours. Avec tant d’élus et militants désormais réunis sous le même toit, qui pourra  encore parler de cabine téléphonique?

Ch.B

Commentaires

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  1. pour les réunions il va donc falloir DEUX cabine téléphoniques jumelées

  2. radical-social-libéral ???

    Cherchez l’erreur ! Du radical-socialiste au social-libéral ?

    Un parti toujours en marche vers les plus offrants, au gré du vent électoral.

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