Les Français s’intéressent-ils toujours de près à la politique ? Bonne question… Ce jeudi soir, une centaine de personnes sont venues écouter Benjamin Griveaux à l’Hôtel de Ville de Tours, salle des mariages. Il y en avait au moins autant de l’autre côté de la porte, pour une nouvelle conférence de la série Les Jeudis de l’Architecture, mais cet autre rendez-vous avait été annoncé bien en amont, ce qui n’était pas le cas du déplacement ministériel, confirmé dimanche soir. Résultat : dans le public, beaucoup de têtes grisonnantes, pas mal de soutiens du pouvoir en place et de personnes gravitant déjà dans le monde politique. Ça n’a pas empêché des questions pertinentes et un débat pas inintéressant.
A Tours, Benjamin Griveaux est venu inaugurer une nouvelle forme d’action de communication : le porte-parole « à plein temps » du gouvernement (qui remplace à ce poste Christophe Castaner, parti dirigé La République En Marche) veut « sortir de l’exercice routinier du compte-rendu hebdomadaire du conseil des ministres. » Son discours est tout de même bien rôdé : en interview pour Info Tours mercredi, en conférence de presse ou dans son introduction, les mêmes mots :
« Je veux retrouver le temps long. Dans une interview radio de 10 minutes on n’a pas le temps de bien expliquer les choses. Et au gouvernement nous assumons les discours longs et complexes. Un simple « oui » ou un « non » c’est souvent assez éloigné de la réalité du monde. »
Le ministre entame donc un tour de France. Il commence à Tours, « parce que le député Philippe Chalumeau a été l’un des premiers à rejoindre En Marche » puis il ira « dans une zone très rurale et dans une banlieue très difficile. » Objectif : 1 à 2 rendez-vous par mois pour sortir de Paris, « entendre ce que les gens ont à nous dire » même si « il y aura sûrement des questions pour lesquelles je n’aurais pas de réponse. » Pour ces demandes particulières, il s’engage à prendre les mails des membres du public et à leur répondre personnellement une fois l’éclairage disponible.