Les candidats aux élections législatives des six circonscriptions du Loiret ont été révélés mercredi 22 mars, par le secrétaire départemental Charles de Gevigney. Seule la 6e attend encore le feu vert de la commission nationale d’investiture du FN.
(de g. à d.) Ludovic Marchetti, Jeanne Beaulier, Charles de Gevigney, Nadine Boisgerault, Colette Poltarasky.
Charles de Gevigney a l’assurance de ceux qui croient dur comme fer à leur victoire. Mercredi 22 mars, au siège du Front national à Orléans, il a dévoilé, en leur présence, les noms des six candidats aux élections législatives des 11 et 18 juin. Six moins un, car la sixième circonscription attend encore la validation du candidat par la CNI (Commission nationale d’investiture). « J’attends l’accord écrit, il ne doit pas tarder, mais tant que ce n’est pas fait, je préfère attendre pour l’annoncer », a-t-il déclaré en conférence de presse. « Les candidats sont des gens engagés, complètement en accord avec le programme de Marine Le Pen ». Pour l’heure, trois femmes pour deux hommes, en attendant le nom mystère de la 6e circonscription. Moyenne d’âge : 46 ans. Et seule Jeanne Beaulier (38 ans, géographe – ébéniste, conseillère régionale et adhérente au FN depuis 2010) était déjà candidate en 2012. Tous les autres sont nouveaux. « Il y avait un gros désir de renouveler de la part de Marine Le Pen », ajoute Charles de Gevigney, 56 ans, conseiller régional et forestier dans la vie.
“Face à des ténors ? Ça ne change rien !”
Colette Poltarasky (56 ans) se présente sur la 1ère circonscription. Gestionnaire qualité en entreprise cosmétique, elle a adhéré au FN en 2016. « Je voulais m’investir plus », dit celle qui « a voté pour Marine en 2012 ». Dans la 2e circonscription, Nadine Boisgerault (52 ans) est infirmière de nuit à domicile. Conseillère régionale, son engagement lui vient du fait qu’elle « côtoie les gens, je les écoute. Je vote pour Marine Le Pen depuis qu’elle été élue présidente du FN en 2011 ». Dans la 3e, c’est donc Charles de Gevigney qui s’y colle. « Je voulais une circonscription rurale, ou rien. Je connais l’isolement progressif des zones rurales. Ce que je veux faire le plus c’est lutter contre le retrait des services publics ». Il estime que les circonscriptions 4, 5 et 6 sont « gagnables ». Et la 3e aussi, la sienne, donc.
Ludovic Marchetti (30 ans) est candidat dans la 4e circonscription. Ce chef pâtissier, conseiller régional et conseiller municipal d’Amilly, qui a adhéré au FN en 2011, trouve qu’on ne « récompense pas assez le travail. Les artisans, les ouvriers, ceux qui savent ce que c’est de se lever tôt pour bosser, ne sont pas assez reconnus », dit-il. Enfin, la 5e circonscription est briguée par Jeanne Beaulier, elle aussi conseillère régionale. Son souhait est de « lutter contre les précarités, le manque de considération des personnes handicapées. Je voudrais faire quelque chose ».
Ce ne sont pas forcément les plus jeunes qui iront se frotter contre les « ténors » L.R. sortants ou très en vue des 1ère et 2e circonscriptions, respectivement Charles-Eric Lemaignen (qui candidate à la suite d’Olivier Carré), et Serge Grouard. « Face à des ténors, ça ne change rien. C’est Marine Le Pen qui fera tout », souffle Charles de Gevigney, sur de lui. À l’aube d’élections dans un climat d’affairisme hystérique de la vie politique française, rien n’est sûr en effet, sauf ce qui est incertain.
F.Sabourin.
Télécharger (PDF, 113KB)