Le sénateur Jean-Pierre Sueur (PS) et le président de la Région Centre-Val de Loire (PS) apportent leur soutien à Manuel Valls dans la campagne pour la primaire de la gauche, dont les élections auront lieu les 22 et 29 janvier prochains. Le seul candidat, selon eux, capable de rassembler.

(de d. à g.) : F. Bonneau, J-P. Sueur et des jeunes socialistes du Loiret.
« Quand la gauche se rassemble, elle gagne. François Mitterrand en 1981. François Hollande en 2012. Je soutien Manuel Valls pour éviter le tête à tête funeste entre François Fillon et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ». Jean-Pierre Sueur, qui n’a pourtant « pas toujours été d’accord avec la politique de Manuel Valls », notamment lors du débat au printemps dernier sur la déchéance de la nationalité, salue son « réalisme économique pour le progrès social et pour l’emploi. Les gouvernements de François Hollande ont réalisé beaucoup de réformes, ils ont pris des mesures pour réduire le déficit et la dette, et pour aider les entreprises à investir et repartir ».
Selon François Bonneau, président PS de la Région Centre-Val de Loire, « Manuel Valls est le seul candidat du rassemblement, le seul qui répond à la question : qui peut l’emporter ? Nous pouvons, et nous devons emporter l’élection présidentielle. Il représente une gauche d’ouverture, c’est le mieux placé dans une période qui appelle le courage. Il faut quelqu’un de courage, et d’expérience. ». Autre atout pour le président de Région : « Il porte les valeurs laïques et de la République sans ambiguïtés. Je vote Manuel Valls en tant que président de Région, comme quatre région sur cinq dirigées par des socialistes. C’est le seul décentralisateur, qui porte l’attention sur les ressources et les responsabilités dans une logique de simplification. Il a le vrai courage d’interroger le numerus clausus pour ne pas laisser les territoires sans médecins par exemple ».
“On parle aux citoyens”

J-P. Sueur et F. Bonneau.
Les deux élus loirétains et régionaux regrettent-ils que Jean-Luc Mélanchon et Emmanuel Macron ne se soumettent pas à cette primaire, au risque, du coup, de disqualifier tout le monde à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle le 23 avril prochain ? Selon Jean-Pierre Sueur, « lors d’un tête à tête avec Emmanuel Macron, je lui avais demandé de jouer la carte de la primaire. Je ne veux cependant pas envenimer quoi que ce soit : au terme de la primaire, je soutiendrai le vainqueur, sans réserve. Mais je dis attention : en 2002 c’était un accident, on ne peut plus le dire aujourd’hui ». Pas sûr que le fantôme du cauchemar du 21 avril 2002, où Lionel Jospin (PS) n’avait pas été qualifié pour le second tour soit bien une menace suffisante quinze ans plus tard… « Il faut donner le plus de force possible au candidat de la gauche. C’est une volonté populaire qui vient d’en bas », estime pour sa part François Bonneau. Pour les jeunes socialistes du Loiret (notamment) « nous avons un bon accueil lors des distributions de tracts sur les marchés. C’est une campagne pour la gauche, on parle aux citoyens ». L’époque étant peut favorable aux pronostics, il faudra attendre le 29 janvier pour savoir si l’accueil se concrétise.
F.Sabourin.