Bernard Perreau est décédé ce mardi matin. On le savait malade, mais on le croisait encore, il n’y a pas si longtemps, arpentant à petit pas le hall du cinéma des Carmes, ou au Théâtre lors des projections du ciné-club de l’APAC. Car ce passionné de cinéma avait naturellement pris en charge la programmation du ciné club de cette association fondée par Marcel Reggui au début des années soixante, pour apporter la dimension “cinéma” à l’intense activité culturelle qui animait alors ces passionné(e)s. Et pendant près de cinquante ans, Bernard Perreau a partagé sa curiosité et son immense culture cinématographique avec les spectateurs de ce ciné-club, avec toujours la même passion discrète du beau cinéma.
Dans les années 80, il élargit son activité cinématographique en acceptant de programmer les Journées Cinématographiques d’Orléans, héritées de la Maison de la Culture disparue, festival qui se transforma en Biennale du Cinéma Japonais, nouveau défi pour ce cinéphile sans frontière.
Mais ne nous y trompons pas, ce passionné que l’on appelait facilement “Monsieur Cinéma”, ne cultivait sa cinéphilie que pour mieux partager les valeurs d’un humanisme* auquel le cinéma donnait une dimension universelle: “son” ciné-club en fut l’illustration durant cinquante ans.
GP
http://apac-cine.blogspot.fr/
*L’ASLA (Association de Solidarité Loiret Algérie) lui rend hommage en ces termes:
“C’est avec avec beaucoup de tristesse et de peine que je viens d’apprendre le décès ce matin de notre grand ami Bernard Perreau, figure très connue de la Culture dans l’Orléanais, proche de Marcel Reggui autre personnage illustre dont il a pris la suite de la présidence de l’APAC.
C’était une bonne étoile pour notre association et depuis le début il a soutenu l’ASLA, les artistes dans les conditions terribles des années 90. Il a été la cheville ouvrière de nombreux salons du livre algérien (avec le soutien de feu Pierre de Givenchy) et de festivals sur le cinéma algérien tout cela pour exprimer la solidarité envers les artistes, les intellectuels, les femmes, les jeunes Algériens, pour couvrir le bruit des attentats et montrer que la vie, le beau devait l’emporter sur la mort et l’obscurantisme.
Bernard était encore membre de notre CA : jusqu’à il y a 5 jours il s’excusait de ne pas être très mobilisé….
Qu’il repose en paix, il a fait preuve d’un courage extraordinaire face à la maladie jusqu’à son dernier jour, pour son dernier combat.
Amicalement et solidairement“Malik ARBAOUI
Président de l’ASLA