« Demain les chats » un livre pour ronronner de plaisir. Bernard Werber, son auteur, Bernard Werber est l’un des auteurs français les plus lus dans le monde, il sera à 16h jeudi 24 novembre à la librairie nouvelle d’Orléans. Traduit en 30 langues, il est très apprécié en Corée du sud et en Russie, en particulier pour sa trilogie des « Fourmis » son œuvre la plus connue.
Cette année il revient avec « Demain les chats », une œuvre dans laquelle, comme à son ordinaire, il mêle spiritualité, science-fiction, polar, biologie et mythologie. « Demain les chats » est un récit d’anticipation dans lequel l’auteur _imagine que les chats vont sauver l’humanité. Dans l’interview qu’il nous a accordé Bernard Werber qui possède trois chats nous explique comment et pourquoi cette idée lui est venue.
Question : Pourquoi avoir choisi les chats ?
Bernard Werber : J’ai choisi cet animal parce que je me suis aperçu que mon chat m’observait. Je crois que les chats comprennent très bien à qui ils ont affaire : ils savent qui on est et comment nous fonctionnons. Je pense qu’ils sont plus intelligents que nous. Nous ne les impressionnons pas. Ils demeurent indépendants. Ils ne se laissent pas diriger. Ce sont des philosophes qui pratiquent un art de vivre serein.
« Demain les chats » s’inscrit dans l’actualité. Quand avez-vous entrepris l’écriture de ce livre ?
Je l’ai décidé au lendemain de l’attaque du Bataclan et des terrasses du XIème. J’étais en train de travailler à autre chose quand ces attentats ont eu lieu. Ce livre est ma réaction, en tant qu’écrivain je ne pouvais rester silencieux. Alors j’ai inventé que dans un Paris dévasté, en proie au chaos, la chatte Bastet et le chat Pythagore qui a au sommet du crâne une prise USB lui permettant de se connecter aux ordinateurs pour communiquer avec les humains entreprenaient de changer nos destinées.
Vous vous introduisez dans la tête d’un animal pour comprendre les hommes. Vous faites rire le lecteur et vous l’instruisez. Il n’était pas évident de penser comme un chat…
C’était un pari à gagner. J’ai jonglé entre réflexion, science, histoire, philosophie et scènes d’action. J’ai inscrit mon récit dans un temps long, plus long que celui de la politique qui est court. Cela donne une certaine distanciation nécessaire pour s’interroger sur son existence, son époque et son avenir. Disons que je m’inscris dans la tradition des fables, d’Esope et de La Fontaine qui abordent les sujest graves par l’allégorie et les comtes philosophiques
Vous êtes un auteur à succès et vous n’apparaissez pas dans les prix littéraires, cette année pas plus que celles qui les ont précédées. C’est étonnant ?
Ma prose n’est pas tournée vers ce système qui est lui très tourné vers l’université Je sors un livre par an. Son objectif n’est pas d’être le possible Prix Goncourt.
Propos recueillis par Françoise Cariès.
« Demain les Chats »
Bernard Werber (Albin Michel)
310 pages : 20,90 euros